Libérez Julien Coupat et les autres !

Voilà plusieurs jours maintenant que Julien Coupat et ses "complices" dorment dans les taules concentrationnaires de notre pays.

Leur crime, infâme, ignoble, abject, serait d'avoir ralenti pendant quelques heures les flux de marchandises et d'humains par voix ferroviaire. Ils ont également manifesté. Comme vous, comme nous. Ils possèdent également chez eux des objets métalliques, un ordinateur portable et "L'insurrection qui vient".

Assez de ce régime de fascistes qui accole à ces gens l'épithète imbécile, exorbitant et pathétique de "terroriste" !

Ce ne sont pas des terroristes. Le procureur de la république, aux ordres de la ministre de l'intérieur, provoque une dilution irrationnelle du sens des mots pour mettre au cachot des personnes totalement inoffensives. Si la qualification de "terrorisme" est retenue pour cet acte ; alors qu'est-ce qui, juridiquement, empêche que tout acte malveillant commis à plusieurs lui échappe ? Si le sens de ce mot est extrapolé jusqu'ici, en quoi le fait de crever un pneu de 4x4 avec deux amis n'est pas un acte terroriste ? En quoi le fait de briser une cabine téléphonique n'est pas un acte terroriste ?

Aucune goutte de sang n'a été versée : jusqu'où ira l'hystérie sadique de ce pouvoir ultra-sécuritaire (dont les ressemblances avec le Régime de Vichy s'amoncèlent) ?

Plus personne ne doute des motivations ignobles qui sont derrière l'opération policière et judiciaire lamentable qui brise en ce moment plusieurs êtres humains : il s'agit, pour le gouvernement et ses hyènes, de susciter un énième contre-feux, au moment où sa politique barbare est plus que jamais violente envers la majorité, au moment où le capitalisme le plus débridé, qu'il a contribué à installer, vacille.

Il s'agit de construire un "ennemi intérieur", hypothèse indispensable à tout régime fasciste, à toute reprise en main sécuritaire, à toute restauration nationale.

Il s'agit, pour la ministre de l'intérieur, très prosaïquement, de monter un coup "politique", de se relancer face à un Président qui souhaite l'écarter.

Il s'agit, pour le procureur Jean-Claude Marin, de bâtir et de fantasmer un grand coupable contre lequel pourra se déchaîner l'habituelle monomanie sadique-répressive du petit peuple, et d'ainsi faire oublier ses innombrables casseroles.

Il n'y a aucun élément solide qui puisse autoriser l'Etat Français à garder dans ses bagnes Julien Coupat et ses amis.

Qu'ils les libèrent, car leurs manœuvres de diversion n'ont trompé personne !

Gouvernement de fous, "justice" de barbares, répression de tarés de la civilisation.

Lire absolument la tribune de Giorgio Agamben, "Terrorisme ou tragi-comédie ?"

L'ex-fasciste Gérard Longuet reconverti en curé homophobe

Où sont passées les valeurs d'Occident, auxquelles adhéra Gérard Longuet ? Paganisme, culte du corps, statuaire viriliste ; le sénateur UMP a renoncé à toute cette quincaillerie cryptogay. Apparemment, Longuet a vraiment tiré un trait sur ses errements de jeunesse, il est bel et bien un vieux curé homophobe, totalement ignorant de ce qu'est la sexualité.



Gérard Longuet devrait se voir offrir une formation accélérée en éducation sexuelle, parce que franchement :

- L'homosexualité n'est pas tout à fait une "forme nouvelle de sexualité", comme le couine ce vieux fennec. Platon, ça te dit quelque chose, Gégé ?

- Faire de la prévention contre l'homophobie, c'est pas tout à fait la même chose que faire "la promotion" de l'homosexualité. Ça c'est un trait marquant des discours antigay sur le sujet : toute monstration de l'homosexualité est une promotion, ce qui revient à dire que la majorité des jeunes gens sont en fait tous de sautillantes pédales refoulées et qu'il suffit qu'on leur exhibe une vague photo floutée de baiser entre deux hommes/femmes pour que, toutes barrières rompues, ils s'adonnent au vice sodomitique/saphique...

- L'homosexualité n'a pas plus de "liens" avec la pédophilie que l'hétérosexualité. Après le procès Dutroux, on a entendu personne beugler que la promotion de l'hétérosexualité risquait fort d'encourager de nouvelles séquestrations de jeunes filles.

Les personnes âgées, dont l'activité encéphalique est strictement équivalente à l'activité phallique (théorème de Longuet), ont une vision de la sexualité qui se borne au bon vieux missionnaire reproducteur avec mémère. Il est dommage qu'ils président aux destinées de cette nouvelle Sodome et Gomorrhe qu'est la France.

Christophe Cornevin, fidèle lèche-cul de la droite régimaire

Christophe Cornevin, journaleux du Figaro, a commis un papier en passe de devenir culte ("Sabotages de la SNCF : la piste de l’ultragauche").

Si Sabotage se sentait une affinité avec BHL, il n'hésiterait pas à rapprocher Christophe Cornevin de ses collègues qui sévissaient "dans-les-années-trente".

Après, donc, que le très modéré Christophe Cornevin ait vomis que "susceptibles d’être violents, ces nihilistes clandestins voulaient s’attaquer à un symbole de l’État", il dévoile, attention, "les images exclusives de la caténaire de la peur".

Si ça c'est pas du terrorisme "nihiliste" ultraviolent ultraradical ultragauchiste ultrabolchevik ultradangereux !

Mais Christophe Cornevin, hyène au service de la répression sécuritaire, de la droite qui rafle et qui expulse, ne s'arrête pas là, non non !

Voici son papier, réactualisé, sous un nouveau titre, tout frais, d'aujourd'hui : "Sabotage du rail : l'ADN au coeur de l'enquête".

Sabre au clair contre les gauchisses !

Le "cerveau" du groupuscule ultraterroriste ultraméchant ? Julien C. "Cet ultra de 34 ans aurait pu avoir une vie sociale parfaitement intégrée s'il n'en vomissait pas les règles", dégorge, psychologue, Christophe Cornevin. "Se réclamant de l'héritage d'Action directe, des Brigades rouges italiennes et d'un esprit libertaire post-soixante-huitard assez paranoïaque, ce fils de cadre supérieur a confortablement grandi à Paris". On croirait une expertise psychiatrique en milieu carcéral.

Il est à noter que Christophe Cornevin ne respecte pas la présomption d'innocence.

Christophe Cornevin, il est peut-être temps que tu écrives à Minute et que tu prennes ta carte au FN, tu ne crois pas ?

Quand Jean Arthuis s'en prend plein la gueule

Comme toujours, les "centristes", qui sont censés être ni-droite-ni-gauche, sont en fait des ultra-libéraux fanatiques. Le sénateur plan-plan Jean Arthuis, qui vient empuantir quelque fois les plateaux télés de son haleine de financier repu, vient de pondre pour Le Monde une grosse crotte centriste, c'est-à-dire un chant d'amour à l'ultracapitalisme darwinien le plus hardcore.

"Je me méfie du capitalisme d'Etat : l'Etat actionnaire, c'est le mélange des genres".

Rien que ça. Cette phrase veut quand même dire que le monsieur est pour la privatisation totale de La Poste, de la SNCF, etc. Déjà au moment du sarkozysme triomphant, rares étaient les gros lards à lunettes qui poussaient aussi loin la modernitude.

Mais maintenant que le capitalisme a fait la démonstration de sa débilité foncière (25 000 milliards de dollars envolés, des caisses de l'Etat vides qui soudain se remplissent pour sauver des joufflus contractants de golden hello et de golden parachutes), il est tout de même touchant, étonnant, émouvant de voir qu'il y a encore des vieux pépés apparemment un peu paumés.

Peut-être que le vent du boulet change. Les réactions à la lourde phrasounette idiote de Jean Arthuis le montrent, son gros poncif d'énarque eurocon recueille, sur le site du Monde, un accueil un peu frisquet. En gras, nos préférées.

"Mais bien sur, c'est parce que les entreprises payent trop d'impot qu'elles délocalisent. La recherche d'un rendement à 2 chiffres pour satisfaire des actionnaires rentiers n'a bien sur rien à voir. La protection sociale est la source de tous les maux... Et il nous propose quoi ce M. une retraite par capitalisation et des assurances privées comme aux US."

"Dans les premières lignes il oublie le déséquilibre capital/salaires : j'arrête de lire."

"Il me semble que M. Arthuis n'a pas encore saisi les enseignements de la crise. Il faudra pourtant un jour les reconnaître!"

"Méfions--nous de ce sénateur ! Grâce à l'Etat actionnaire, à l'ardente obligation du Plan, dont parlait le Général la France est devenue un Etat moderne dépassant un moment la Grande Bretagne ! Depuis que la finance et la boutique sont aux commandes c'est le déclin ! Qu’est- ce qui intéresse ces gens là, qui se moquent de l'Intérêt général ? Faire le maximum de profits ! Sous prétexte de compétitivité : on exploite les ouvriers Chinois et on jette à la rue les Français !"

"Ce Mr est un représentant supplémentaire du lobby qui a créé l'immense bordel financier dans lequel nous sommes plongés. C'est le blabla de quelqu'un qui redoute les nationalisations que l'on pratique outre-rhin, outre-manche et outre-atlantique. Son avis ira rejoindre la fosse des avis sans intérêt. Quant aux "investissements", j'observe que durant les 50 dernières années, c'est à l'Etat qu'on les doit: autoroute, airbus, tgv, nucléaire, etc.. Rien n'est venu du capitalisme financier!"

"L'Etat actionnaire, ce n'est pas un "mélange des genres", c'est bel et bien une prise de pouvoir que l'incroyable incurie des acteurs privés a rendue nécessaire ! Une partie de l'activité bancaire relève de la mission de service public et par conséquent de l'Etat. Qu'on aie à implémenter cela intelligemment ne veut pas dire qu'on n'aie pas à le faire !"

"Tout simplement, il n'y aurait de mélange des genres si les banques, les bourses et les grandes entreprises étaient un peu plus tournées vers la société et moins vers leur seul profit . On peut aussi dire le contraire : l'État actionnaire, c'est la garantie de la présence des citoyens à ces niveaux."

""savoir si on a les moyens de nos ambitions": les moyens on se les donne quand on a de l'ambition. Sans ambition nationale, pas d'Airbus, de TGV, de nucléaire, d'autoroutes. Si on avait attendu les rapaces financiers pour faire tout cela, rien n'existerait. Quand aux grands groupes privés Dassault, Lagardère, Veolia, Alstom et tant d'autres, ils vivent de finances publiques (commandes militaires ou aménagement du territoire) depuis 50 ans. Les Arthuis ne veulent toujours pas comprendre."

"Les citoyens ont assisté, en direct, à la création de milliards d'euros pour sauver les banques. Cela va devenir plus difficile de leur expliquer que l'on ne peut rien faire pour les sans abris, les chômeurs, l'enseignement, les retraites, l'industrie etc. L'ambition d'abord, l'intendance suivra comme disait un général célèbre."

"Quelle imagination, quelle créativité, quelle révolution!"

"Quand il s'agit de sauver les banques Arthuis ne voit pas de problème au mélange des genres. Avec un tel niveau d'analyse le pire est devant nous..."

"Les dégâts du formatage! Une analyse superficielle de la crise, expédiée en quelques mots, et retour au discours habituel, parfois pertinent mais complètement dépassé face à la gravité de la situation. Conseillons à M. Arthuis de lire l'article de M. Rocard paru dans le Monde il y a quelques jours, on peut apprendre à tout âge. Le tout est de ne pas avoir d'oeillières."

""Je me méfie du capitalisme d'Etat : l'Etat actionnaire, c'est le mélange des genres." Je partage l'avis des autres lecteurs sur la haute tenue intellectuelle du discours de ce Monsieur."

""Nous entrons dans une phase nouvelle, qui doit être marquée par une approche consciente de la globalisation." --- vous croyez sincèrement ? Parce qu'Obama a été élu, parce que Sarkozy réclamme un autre capitalisme ? L'espoir fait vivre... Bientot, tout va recommencer EXACTEMENT comme si de rien n'était... les gros capitalistes vont s'en mettre pleins les fouilles, et les petits continueront à trimer pour une misère... Quoi ? Moi ? communiste ? pourquoi ce serait-ce si mal que ça ?"

"J'arrete de lire après l'intro, je vais sur les commentaires, je rédige celui là et je change d'article... Pas la peine de lire une Nième ineptie capitaliste, surtout quand on sais depuis des années que comme 'ils' disent pour le communisme "ca ne marche pas" (enfin, si mais pas pour tout le monde...) Comment peut on encore être contre un état fortement keynesien ? Je ne comprends pas. Je dois être trop de gauche (sale régulateur va!looser!liberticide!heu...salarié!), ou pas assez friqué..."

"Ce qui est amusant, c'est qu'il y a encore des gens pour réduire le communisme à la Corée du Nord. Le mur de Berlin est tombé il y a près de 20 ans, le mur néolibéral est en train de tomber sous nos yeux. Quant à Jean Arthuis, il ferait mieux de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de dire des bêtises."

"Jean Arthuis n'a plus 20 ans non plus... Il vit encore à l'époque où quand l'État investissait dans l'économie, il devait considérer ça comme du communisme... Aucune remise en cause, au contraire: continuons de plus belle..."

Pour conclure :

"Les réactions à cette interview sont particulièrement réjouissantes. Il y a seulement quelques semaines, on aurait eu droit aux sempiternelles arguties néolibérales : "État caca, baisser les impôts, mondialisation, etc." Ce pauvre Arthuis, lui, n'a rien compris. Il est temps qu'on se débarrasse enfin de tous ses "penseurs" et "experts" du siècle dernier."